Description :
On découvre le village en passant à proximité de l’ancien sanatorium, où dès 1902, les personnes atteintes de tuberculose, venaient profiter du grand air et se faire soigner. Dix ans plus tard, ce bâtiment imposant est devenu un hôtel de luxe, avant d’accueillir à partir des années 60, des ribambelles de gamins en colonies de vacances.
L’existence d’Aubrac (« alto braco », lieu élevé) remonte au XII° siècle et son histoire est indissociable du pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle.
La traversée du plateau par les pèlerins empruntant ce chemin en hiver, était autrefois particulièrement difficile en raison des tourmentes de vent et neige et parfois des attaques de bandes de brigands.
La légende raconte, qu’Adelard, seigneur des Flandres, après avoir échappé à cet endroit à une attaque de voleurs, avait fait voeu de construire un hôpital et un monastère. La Domerie d'Aubrac fût alors construite à partir du XIIème siècle.
Pendant de long siècles, cet hôpital accueillait, soignait et protégeait les voyageurs, les pauvres ou les pèlerins. On a du mal à l’imaginer aujourd’hui, l'ampleur de l'hospitalité était telle, qu'elle permettait de distribuer jusqu'à 5 000 pains par jour et d'héberger simultanément jusqu’à 500 personnes.
Aujourd’hui, il ne subsiste que trois bâtiments de cette époque : la tour des anglais (achevée pendant la guerre de 100 ans), une partie des bâtiments de l’ancien hôpital et l’église qui abrite la “cloche des perdus”. Tous les soirs pendant deux heures, lorsque le temps était mauvais, les religieux faisaient sonner cette cloche, pour guider et appeler les pèlerins égarés dans le brouillard ou les bourrasques de neige.
Aujourd’hui, le village, victime de l’exode rural, n’abrite plus qu’une dizaine d’habitants l’hiver. C’est au printemps, après le 25 mai, que l’on peut retrouver un peu de l’effervescence d’antan, lors de la traditionnelle fête de la Transhumance.
On voit alors les bêtes remonter de la vallée pour les estives, après avoir passé l’hiver au chaud. C’est une journée festive, l’accordéon accompagne les reines du jour : les vaches Aubrac aux yeux naturellement maquillés, aux cornes en forme de lyre sont parées de fleurs pour l’occasion. On en profite également pour manger de la charcuterie locale et le fameux
aligot, ce plat traditionnel à base de fromage et de pommes de terre, dont la réputation dépasse largement nos frontières.
Le village d'Aubrac est administrativement rattaché à la commune de Saint-Chely-d'Aubrac, situé à quelques kilomètres seulement.